Encre noire.

"Il n'y a de terrible en nous que ce qui n'a pas encore été dit." L.F Celine. Voyage au bout de la nuit.

Retour. 

J’ai écris ce carnet comme le voyage des jours tristes et cyniques. Une partie de moi que je ne voulais avouer. Pour finir je l’ai vomis au monde entier. La valse a deux temps s’épuise. Même l’accordéon ne prend plus la mesure. J’ai la passion comme une masse brumeuse et opaque. On ne distingue plus le brouillard de l’étang. Je ne veux plus partager. Ni en quart. Ni en entier. Ni que dal. Tout me fait chier. Je suis finalement fatigué. Lassé des mêmes discussions. Des mêmes digressions. Des mêmes conclusions. Aujourd’hui ressemble à hier, avant-hier. Depuis le temps vais-je finir par m’écouter. Par m’égoutter. Reste quoi. Des écrits en monnaie de singe. Peut être entendus. Mais étendus. La fibre sèche entre deux pinces à linge. S’il est temps. Si les temps. Que naîtra d’un point final. Un autre point. J’en ai noirci des idées. Et des belles. Des fausses notes sur un buvard. Continuer de vomir sur les boulevards. C’est ce que je fais. Encre noire, c est de la bile de comptoir. Qu’est ce qu’on fait quand on a plus rien à donner. On tousse du creux. Qu’on voudrait un dernier texte. Mais rien n y fait. Rien. Plus rien. Le vide c’est. Le vide sait. Le vide s’est. 
Je suis comme celui dont les cendres sont éteintes à présent. Balayées par le vent des inconséquences. Une bouteille a la mer aurait plus de chance. Lire entre les lignes n est pas suffisant. 

Tu ne m as pas écouté. Jamais je crois. 

Dex. 

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J’ai cru rêver d’abord. J’ai dû rêver d’abord. J’ai su rêver d’abord. J’ai pu..
Je vais avoir besoin de revenir ici d’abord. Encore..

  • Dex.

Comment continuer de poser les questions quand on appréhende les réponses. Négoce de sentiments par vocabulaire interposé. On achète de l’amour bon marché avec les mots de pauvreté.

Réalisez vos rêves si vous le voulez.
je laisse les miens me distraire et me raconter leurs histoires.
Mourir sans regrets ? Concept creux, tout juste une pirouette publicitaire. Est ce là la garantie d’une vie riche et réussie ? Je n’y vois que la définition d’un enfer. D’une mise en esclavage. Un champ de bagnards criant à l’unisson : – On a qu’une vie !

Qu’est ce qu’on fait sinon courir après la joie.
Accrocher des bananes sur les bobines.
Lèvres hameconnées par des fils de gaieté.
Je me retrouve; confortable dans les sagesses populaires, simples et usées.

Une vie sans regrets, c’est une vie qu’on a pas payé.

J’emmènerai mes regrets moi. C’est la seule densité d’un être.

Une zone d’ombre qui révèle la perspective de son accomplissement.

Dex.

il y a des notes. Celles qui me font le coeur comme un autre épiderme. Ame conditionnée, apprivoisée à ce sifflet. Alors tout se fige, tout se sourdine. Rien d’autre qu’une captation. Le temps sèche sur le fil, se balance mollement sans trop de courage. Il voudrait qu’on l’aide. Mais la brise, Fougueux galop lui draine la vie. Elle ne laissera qu’un passé sec. Un brouillon mal vieilli, les notes prises dans son courant. Quand la musique finit, on croit qu’on a perdu un truc, parti dans un soupir qui sonne le retour du réel. Pour ça qu’on refait les mêmes erreurs sans qu’elles vous apprennent jamais rien. La magie s’en est allé vers d’autres choix. Mais on se cramponne à son maigre butin lessivé et opaque. Le soleil brille à coté comme un sous neuf. Moi j’ai les yeux rivés sur un horizon patiné. A l’image de notre histoire, familière, rassurante.Connue. On croit revivre au début. C’est la même musique en boucle. La même arnaque. On préfère reprendre la même route qui mènera aux mêmes échecs, pourvu que le chemin soit éclairé, au contraire d’un joyaux brillant dont le parcours n’est pas fléché. La fatalité, c’est de toujours choisir les promesses non tenues. Tandis que je glisse dans cette mélancolie confortable, une façon de compromis acceptable. Il y a des notes qui vous éteignent.

Dex.

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